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Deux bienfaiteurs de chez nous

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Nous possédons beaucoup de vestiges matériels qui rappelent l'oeuvre bienfaitrice d'habitants du pays de Liège.
Charité chrétienne, philanthropie humaniste, leur motivation n'est pas toujours claire, sauf lorsque leur testament exprime, au-delà du don, les raisons qui les font agir.
Dans notre quartier qui est aussi celui d'une école sociale (l'ESAS, rue d'Harscamp, 60), deux rues portent le nom de bienfaiteurs des hospices de Liège, heureuse coïncidence !

C'est le cas de Guillaume Herm. Jos. de Libotte, baron de Tignée qui fit de l'hospice des Orphelins son légataire universel en donnant les raisons suivantes:
"considérant que rien ne peut être plus agréable à Dieu que de soulager les pauvres et de s'employer à ce que ses commandements soient fidèlement et exactement observés et sachant que la plupart des maux et contraventions aux préceptes et règles de la religion résultent de la pauvreté, de l'inconduite des hommes qui, le plus souvent, ne tirent leur source que du défaut d'instruction et d'éducation, déclare, pour remédier autant qu'il est en moi, aux détestables et déplorables faits qui, tous les jours, en proviennent et se multiplient de plus en plus, au plus grand scandale du public et au bouleversement entier du bon ordre, d'instituer pour mes héritiers universels les pauvres orphelins présents et futurs de la ville de Liège, sous l'intendance et gouvernement de personnes qui sont actuellement régentes et administratrices de la maison fondée ou ils sont actuellement réfugiés et soulagés, et cela principalement sous la clause et condition très expresse que le principal et primitif but de cette institution est la plus parfaite et la plus accomplie éducation que l'on puisse donner à une jeunesse"
Bel exemple de la philanthropie moralisante, combiné de Don et de Raison.
Libotte contribua donc au développement de l'hospice des orphelins, créé en 1622 rue Agimont (au-dessus de la place St Lambert, dans le quartier St Séverin/Académie). Grâce à la générosité de nombreux donateurs, l'institution accueillait à la Révolution 60 garçons et 40 filles. L'emplacement est aujourd'hui occupé par une école primaire communale.

Quant au comte d'Harscamp, il figure encore en tête de liste dans les bâtiments actuels du CPAS, Place St Jacques, comme généreux donateur de l'hospice du Vertbois.
Son testament léguait aux incurables plus de 200 hectares de terres et bois situés à Yernée. Sa générosité ne plut pas à tout le monde puisqu'un long procès opposa la commune de Marchin aux hospices de Liège
sources : Théodore Gobert, Liège à travers les âges, les rues de Liège, Georges Thone éditeur, Liège 1926ss

Cette page se retrouve à un autre endroit de notre site "histoire sociale et politique" , avec quelques variantes, et replacé cette fois dans le contexte général de la charité et de la bienfaisance.