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"Le Longdoz autrefois" : la suite !

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Nous continuons donc notre mise en ligne de nouvelles photos ou cartes postales que nos lecteurs nous ont trouvées depuis la parution du livre à l'automne 2009. Cette fois, grâce à Madame Philippart de Foy et son fils Vincent, nous allons parcourir les quais, spécialement le quai de la Boverie avant que les buildings aient remplacé une bonne partie des anciennes maisons bourgeoises.

Mais d'abord un document exceptionnel, c'est un cliché pris le 8 septembre 1944. Liège est libéré : des soldats américains et belges posent au milieu d'un groupe d'habitants. Ils se trouvent sur la place où viendront s'installer la caserne des pompiers et la petite école communale. Si certains se reconnaissent ou retrouvent leurs parents et/ou grands-parents, qu'ils se manifestent !

Nous mettons donc ci-dessous une série de photos qui balayent le quai de la Boverie, en partant du pont de Longdoz jusqu'aux maisons qui étaient en face de l'Espérance. Les 6 premières datent de 1962, l'avant-dernière de 1954, avant que ne soit construit l'entrepôt commercial situé en face du petit parking arboré, qui a connu des destinées variées et la dernière se reconnait facilement: en couleurs, elle a été prise il y a quelques mois, durant la construction Demarche qui a, enfin, remplacé le terrain vague des 35 années précédentes. Les alentours de la placette sans nom sont pourvus de plusieurs commerces, des épiceries - chez Poncelet puis Bourdouxhe, et chez Blavier, le légumier Coignoul et enfin, un café-hôtel, "A la Boverie" à l'angle en face du pont.

A notre époque de supermarchés et de quelques night-shops, on a de la peine à imaginer que l'habitat résidentiel ne constituait pas alors la majorité des habitations. Un bottin de téléphone de 1914 me donne les abonnés du quai de la Boverie - on peut supposer que les indépendants étaient parmi les premiers à disposer de ce moyen de communication - et que trouve t-on alors dans les 101 maisons qui disposent du téléphone ? Ateliers, gros oeuvre et produits en gros - distillerie, charbons, pétrole, bois de chauffage, fabricants de cigares, chocolaterie, matériaux de construction, chaudronnerie, terrassier, nettoyage de vitres, armuriers; artisans et ouvriers spécialisés - sculpteur, tapissier-garnisseur, tailleur, serrurier, cordonnier, électricien, menuisier, ébéniste, jardinier, blanchisseuse, coiffeuse, peintre-décorateur, graveur, manomètre; commerces - cafés (3), opticien, épicerie, charbon (détaillant), boulangers (2), fripier, tabacs-cigares. Comme nous sommes proches de l'Espérance-Longdoz, on trouve aussi plusieurs ingénieurs et "industriels" comme d'ailleurs des ouvriers sans précision et des mécaniciens. Enfin, le quai présentant de belles grandes maisons, c'est aussi le domicile de professions libérales - deux professeurs d'Université, deux médecins, un architecte, un avocat, et à la manière d'un inventaire de Prévert, un général-major retraité et quelques rentières, vieilles demoiselles ou veuves. Reste un "frappeur" dont j'ignore ce qu'il pouvait bien percuter: monnaies, tambour, ou plus probablement vu le contexte, un forgeron ? Là aussi, si vous avez une idée, n'hésitez-pas !

Une fois n'est pas coutume, remontons le temps et retrouvons deux très anciennes images: l'une montre le pont de Commerce, futur pont Albert avec une magnifique vue sur les Terrasses. Elle a été prise après 1905 puisque ce pont est le 2ème, celui qui a été construit pour l'Exposition Universelle. L'autre photo présente le quai de la Grande-Bretagne, ex-quai de l'Industrie et futur quai Churchill, avec à l'avant-plan le pont Neuf, dans la version de 1843 qui tiendra jusqu'au dynamitage de 1940 !