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En novembre 2016, nous recevons Daniel Wathelet,
président du TEC Liège Verviers

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Notre Comité de quartier de novembre a donc accueilli Daniel Wathelet, conseiller communal Ecolo mais surtout, pour notre propos, président du Conseil d’administration du TEC Liège-Verviers.
Commencé vers 19h45, notre rencontre-débat s’est prolongée jusqu’à 22h, c’est dire comme le sujet - mobilité, tram, bus, nouveaux tracés, nouveaux projets, impacts sur le Longdoz-Boverie - nécessitait du temps et mobilisait l’attention. Hélas, l’assemblée (11 participants) aurait mérité d’être bien plus étoffée vu l’intérêt du sujet et la qualité de la personne qui en parlait.

Dans le compte-rendu officiel de la réunion, on trouvera l’écho très exhaustif des échanges dont je ne ferai ici qu’un résumé mettant en évidence les points les plus importants.

Le contexte
- les 5 sociétés d’exploitation des Tec - dont Liège-Verviers est la plus importante - ont une coupole de décision, la SRWT. Même si on s’inspire évidemment du travail des experts techniques et de l’avis argumenté des gestionnaires locaux , c’est la SRWT qui permet ou refuse.
- le report de la réalisation du tram à Liège ne supprime pas la nécessité de revoir le réseau et moderniser le matériel.
- les schémas présentés ce soir-là ne sont que des hypothèses de travail, aucune décision définitive n’a été prise.
- vu que le parc automobile ne cesse d’augmenter, on doit affirmer trois choses : d’une part qu’on est toujours en retard d’une guerre pour apporter une solution à un problème de mobilité ; deuxièmement, une piste unique de solution n’a aucun sens, les progrès viendront de l’utilisation des divers moyens de déplacement - bus, train, voiture, vélo, marche- rendus plus performants qu’ajourd’hui.. Enfin, tant qu’il n’y aura pas une politique plus volontariste pour faire comprendre que ville et voiture ne vont pas ensemble, la situation restera insatisfaisante.
- ce changement de mentalité et de comportement nécessite d’améliorer l’accès aux alternatives : parkings de dissuasion, réveil des stations fermées dans le Réseau de train local (REL), mise en service de bus express, de bus mieux équipés, plus confortables, circulant en site propre, réguliers, respectant les horaires, pistes cyclables plus nombreuses, etc… On l’a compris, un réinvestissement est indispensable, reste à voir si la RW trouvera opportun d’y mettre une part plus grande de son budget.

Mobilité, avenir et quartier Longdoz-Boverie

- dans les projets actuels, la ligne 4, qui nous concerne le plus, perdrait son tracé rive gauche à partir du pont Maghin, pour être remplacé plus tard par le tram, mais se prolongerait jusque Coronmeuse avec une boucle sur St Léonard.

- le sort de l’assiette du chemin de fer devenue point d’arrêt du 4 et petite plaine de jeu ne changera pas diamétralement même si le 4 n’y a plus son terminus. Le terrain devait être rétrocédé à la Ville mais ce n’est pas encore le cas ; pourquoi ? mystère !
Espérer que la surface reviendrait au quartier pour des aménagements publics reste du domaine de l’interrogation totale.
Une nouvelle raison de frustration pour ce dossier où nous avons tellement fréquemment eu l'impression que nous n'étions pas un interlocuteur valable, intervenant, soi-disant, trop tôt ou trop tard pour avoir droit au chapitre !

- la rue Grétry est un terrible goulot où se rejoignent plusieurs lignes - 4, 17, 29, 33, 35 - Il semble en plus qu’une nouvelle ligne, le 158, traverserait notre quartier pour prendre les étudiants et les monter au Sart Tilman (complétant ainsi les 48 et 58).
On pourrait imaginer détourner sur le Boulevard de l’automobiles certaines d’entre elles pour une part du tracé, mettre la rue à sens unique pour les autos, enlever les feux et laisser le flot de voitures réguler les passages, … Plusieurs idées, mais pas encore des choix.

- la Dérivation souffre des pacifications successives des autres quartiers, comme les quais de la Meuse. En traversant le quartier, elle regroupe les flux de voitures et de camions venant, selon les rives et les sens de circulation, tant du Condroz et de l’autoroute des Ardennes, que de l’autoroute d’Allemagne et de Maestricht auxquels il faut ajouter, issus de toutes les directions, les visiteurs de la Médiacité.
NDLR et des autres auditeurs : sans une politique drastique de pénalisation des poids lourds qui l’empruntent plutôt que de faire le contournement, les nuisances resteront importantes et les riverains malheureux ! Pourtant ils sont en principe interdits, sauf livraison locale, ce qui n’est manifestement pas le cas …

Lors du débat, nous soulignons, à propos de plusieurs sujets, que ce qui manque,  c’est d’abord la considération pour l’usager et pour les riverains des tracés. Le TEC est un service public qui se doit au public. Il doit être associé à l’étude des tracés, à la création de lignes, aux horaires, … Il doit être beaucoup plus à l’écoute et ne pas profiter de son quasi monopole pour faire ses choix d’en haut et les imposer ensuite. Idem pour les conducteurs, le personnel en général, même si, comme l’explique D.Wathelet, c’est aussi la dégradation de leur outil qui les pousse parfois à être moins accueillants, plus renfermés.

On remercie Daniel Wathelet pour le temps qu’il nous a consacré - plus de deux heures trente !  - et le langage clair qu’il a utilisé, sans dérobade ni fausses promesses.