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19 mars 2013 : Comité "Spécial Mobilité "

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Longue réunion du Comité ce mardi 19 mars, longue mais intéressante et, je crois, fructueuse.

On commença par l'habituel dialogue avec les représentants du commissariat. Nous recevions l'inspecteur principal Pascal Ligot et l'inspecteur de quartier Ghaemmaghami
Même s'ils sont blindés à force de recevoir bien plus de plaintes et de reproches que de remerciements et de félicitations, c'est tout un art d'écouter et de donner confiance.
Il me semble que ce fut réussi: rappel des précédentes demandes, écho des démarches entreprises, succès déjà engrangés, perspectives de ce qui est encore possible, ... Pas de triomphalisme ni de langue de bois mais surtout pas de fatalisme ni d'aveu d'impuissance, la pire attitude à adopter face à des citoyens qu'on peut imaginer motivés et actifs puisqu'ils choisissent de venir passer leur soirée pour améliorer le vivre ensemble dans le quartier.

Sur le plan concret, les secteurs visés sont, notamment, le parking et la propreté:  la chasse aux stationnements gênants par la prévention (mise en place de potelets) et la répression (par des patrouilles en uniforme ou en civil). Des stewards se placent à la sortie des écoles pour éviter les files de parents arrêtés n'importe où. Les emplacements riverain sont surveillés et les intrus verbalisés.

Une nouvelle recrue pour la police de l'environnement, Monsieur Garzée, nous a été assigné et il ne reste pas inactif. 2 fois par mois, des surveillances sont mises en place par des agents en civil là où fleurissent les dépôts clandestins.

Il faut dire que le secteur de la 7e division est énorme puisqu'il  comprend Amercoeur, Longdoz et Vennes, belle Ile inclus. Soit environ 20.000 habitants. Pas de quoi chômer.
Donc les choses avancent, on a des noms de personnes à contacter, des infos sur la manière dont la police agit, les priorités et les services. Bref, personnellement, j'en sors rassurée et surtout convaincue qu'on peut faire bouger les choses, certes parfois à pas de souris, mais réellement.

Ensuite, exercice encore plus périlleux, trois responsables communaux (ou leurs délégués) nous faisaient face pour répondre à un questionnaire assez lourd sur le thème de la mobilité dans le quartier ainsi qu'entre le quartier et le reste de la ville.

De gauche à droite, Michel Dacos, responsable du service de Signalisation à la police de Liège, Mme Valérie Burlet, attachée de cabinet auprès du Premier Echevin Monsieur Firket, qui a en charge les Finances, la Politique immobilière, la Mobilité, le Tourisme et le Patrimoine et Christophe Benvegna du cabinet du bourgmestre.

Dossier assez lourd car si la mobilité n'a jamais été un flux paisible au Longdoz, l'ouverture de la Médiacité puis de la patinoire, la fermeture concomitante de la rue d'Harscamp ont causé pas mal de maux de tête et de nuits blanches non seulement aux riverains mais aussi à ceux qui devaient intégrer ces nouvelles donnes dans leur gestion !

L'un d'entre eux était là, le Commissaire Dacos. Comme les représentants de la 7e division avant lui, il fit preuve de beaucoup d'écoute, de compétences et de réalisme dans ses réponses, mettant en évidence les problèmes rencontrés, les partenaires dont il faut tenir compte, les solutions envisagées, les "invités imprévus" qui rendent les solutions bancales, les contraintes que le vulgus pecus ne connait pas, les adaptations possibles, etc.

La Médiacité est effectivement un casse-tête vu son succès (tant mieux pour elle).  Les trajets qui y mènent d'une part, l'ajustement du flux entrant dans les parkings d'autre part sont l'objet d'une réflexion approfondie et d'observations pointues.
Un constat: la majorité des voitures de la zone de chalandise agrandie arrivent par le quai de la Boverie ou encore par la rue du Parc, puis empruntent le pont des Vennes, pour choisir le parking de la rue A.Stouls (P2). Ce "sens unique" occasionne à certains moments des bouchons jusqu'au Barbou ! Il y a donc absolue nécessité d'envoyer une partie des visiteurs vers les deux autres entrées - RTBF (P1) et Libotte (P3) - ce qui sera fait par une signalétique appropriée visant à créer et encourager l'usage de nouveaux circuits. Aucune indication, par contre, ne poussera vers la rue Grétry qui est déjà à 115% de ses capacités d'absorption.

Une autre cause de cette accumulation de véhicules est le procédé mécanique d'entrée dans les parkings.  Le temps pris par les conducteurs pour s'arrêter, pousser le bouton ad hoc, prendre le ticket et redémarrer n'autorise pas plus de 3 autos à la minute ! Pour pallier cette lenteur, un service de stewards effectue les manoeuvres et distribuent manuellement les tickets aux heures de pointe.

Aux sorties, on essaie d'éviter l'usage excessif de l'axe Stouls/pont de Huy (S2) en envoyant les visiteurs venant de l'aval de la Meuse, par des flèches directionnelles à l'intérieur même des parkings, vers Harscamp (S3) jusqu'au quai puis la desserte qui permet de traverser le carrefour pour replonger vers le quai de Longdoz. (Cfr carte )

Nos demandes de faciliter les trajets piétons au travers des parkings pour rejoindre les arrêts de bus de la place H.Brenu le soir sont entendues mais dépendent des responsables Médiacité et Gespark. Idem pour la fermeture de la sortie Harscamp en soirée. Cette dernière demande existe depuis le début du Comité de suivi des riverains et avait été garantie lors des échanges avec les responsables de l'époque. Il reste à la mettre en pratique.

La suite de la discussion porta essentiellement sur l'apparition du tram, son trajet et les retombées sur le quartier, tant de son absence en rive droite que de sa présence en rive gauche - et des reports éventuels de circulation chez nous.  Ce sujet était également au coeur des questions portant sur les participations possibles des citoyens aux débats qui les concernent .

Le Liégeois a eu l'impression de n'avoir pu se faire entendre sur le projet du tram. Valérie Burlet, en charge de la mobilité et des affaires immobilières, précise pourtant que tous les courriers ont été entendus/lus/étudiés/discutés. Si le trajet n'a pas fondamentalement changé, des modifications ont quand même été intégrées (ex: place G.Leman, avenue Rogier, place St Lambert,...)

Il faut rappeler que le projet tram n'appartient pas à la Ville mais à la SRWT. Donc nos autorités peuvent attirer l'attention, suggérer mais pas exiger. Il y a un comité de concertation qui comprend les groupes d'études comme Greisch, les experts venus de France pour les impacts de l'arrivée du tram en milieu urbain, le TEC (et donc la SRWT), le SPW, les 4 services communaux Urbanisme, Voirie, Mobilité et Police.

Le Comité exécutif comprend les Echevins, le bourgmestre, la SRWT et les représentants des ministres (Di Antonio, Henry et Antoine).

Pour la suite, la demande de Permis Unique déposée, l'enquête publique a démarré, une séance d'information aura lieu au palais des Congrès et des séances de rencontres seront délocalisées dans les quartiers concernées, en avril-mai probablement. (les plans sont à disposition ici )

Le Commissaire nous a confirmé la création de parkings de dissuasion dont 3 sont d'ores et déjà certains : au Standard (750 places), au pont des Modeleurs, entre Standard et Val Benoit (200pl) et à Bressoux le long de l'ancienne gare (750pl). Deux autres sont à l'étude, l'un à Vottem à l'arrivée de l'E313 (300pl) et le dernier à Robermont près de l'accès des bus à la route (300 également).
La question des encouragements concrets aux usagers - ticket unique parking/bus à prix modérés comme cela se pratique à Bordeaux par exemple - dépend du TEC. Il est certain que ce ne sera efficace que si l'ensemble revient moins cher qu'un parcmètre en ville.

A une question portant sur l'aménagement de nos quais, le commissaire évoqua un changement dans l'attitude à l'égard de la voiture: autrefois les services du MET visaient essentiellement à faire transiter le plus de véhicules le plus vite possible. Actuellement - cfr le quai Mativa, le futur quai de Rome, le Boulevard Frère Orban, ... - le SPW développe un souci du bien être des habitants et de pacification des flux. Bien sûr, les questions financières ne permettent pas toujours de réaliser ce qu'on veut quand on veut.

L'encouragement aux cyclistes est prévu mais nous n'en saurons pas plus: Mme Vélo M.C.Schmitz invitée n'est pas présente et si on sait que les aménagements seront faits après consultation des quartiers et des associations (Pro-Vélo, GRACQ) nous avons peu d'éléments concrets.

On clôture la rencontre par le suivi du chantier Médiacité avec les compensations qui restent en suspens: le sol de la plaine de jeux constitué de gravier sablonneux pour la pratique du basket, les caméras de surveillance qui n'ont pas été installées, le terrain de pétanque pas encore tracé, sans s'attarder sur l'ineptie que représente l'énorme surface dévolue au bus 4 pour une halte sur un trajet qui se poursuit dans le même sens et non d'un demi-tour.
La rétrocession à la Ville est bloquée dans l'attente des décisions de justice, nous explique t-on; la Ville n'est donc pas encore propriétaire du lieu. La réception définitive des aménagements effectués par le promoteur n'a pas été signée suite aux manquements constatés. Mais l'Echevin des Travaux R.Léonard et ses services suivent de près l'évolution pour que des solutions soient trouvées.
Avec la redistribution des échevinats, c'est aujourd'hui à Mme Yerna qu'il revient d'assurer le suivi avec les riverains; nous la contacterons donc.

Un grand merci est lancé à nos invités dont M.Benvegna, chargé de communication dans l'équipe du bourgmestre, qui parla peu mais écouta beaucoup pour relayer nos remarques et nos attentes en haut lieu.

Comme habitants du Longdoz, nous sommes forcément le nez dans notre quotidien, souvent dérangé par des modifications qui tiennent du jeu des dominos.
Sans du tout renoncer à faire valoir nos légitimes droits à un cadre de vie correct, il est très intéressant d'avoir une vue d'ensemble des thématiques urbaines pour comprendre sur quel échiquier s'inscrit notre case et mieux cibler nos objectifs.