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Promenade d'avril autour du chantier

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En partant de chez moi, non sans avoir saisi le vol d'une grue au bras gigantesque qui survole mon jardin vers l'est, nous empruntons la rue d'Harscamp, vers l'endroit où le serpent l'enjambe.
Le
bâtiment aux murs élevés abritera à l'étage un centre de fitness et en bas, une des entrées pour les camions d'approvisionnement; un volet de plusieurs mètres de large, électrique nous assure t-on donc silencieux, leur donnant accès aux endroits de livraison.
Une de nos revendications est que ce mur, assez sinistre, bénéficie d'une couverture végétale pour l'oeil et la respiration.
La jonction Harscamp/Stouls est donc coupée par
quelques anneaux du fameux serpent de l'architecte-designer Ron Arad. On ne peut en nier l'originalité et une certaine élégance. Les filets bleus servent actuellement aux déplacements des soudeurs-alpinistes qui attachent des arceaux sur l'extérieur des anneaux.
Le reproche principal à cette réalisation est de couper définitivement la rue pour des intérêts strictement commerciaux. Monsieur Grivegnée, gestionnaire du dossier chez Willem&Co, nous avait expliqué à l'époque qu'il s'agissait d'une politique générale - comme la restriction drastique des entrées - visant à garder le chaland le plus longtemps possible entre les murs pour le "forcer" à acheter. Il en a fait une condition incontournable, que la Ville n'a donc pas contourné !
On voit ici l'entrée de l'ESAS et les fenêtres du centre de documentation .
Dans d'autres lieux, on a dénoncé les dangers qui menaçaient les près de 1000 personnes qui fréquentent l'école , alors que le chantier est en activité. Aujourd'hui ce sont les vacances et la rue est dégagée, les tranchées, côté Harscamp, sont rebouchées. Reste juste le container sur le trottoir. Mais ce n'est qu'une acalmie puisqu'un toute-boites nous avertit que le plus dur est encore à venir !
Dans la rue Armand Stouls, les "impétrants" comme on dit aujourd'hui, procèdent aux raccordements du gaz. Cette thématique des impétrants est un gros souci pour les habitants, puisque ce sont eux qui creusent les tranchées, empêchent les stationnements des riverains, compliquent le simple accès aux maisons. Certaines tranchées sont ouvertes depuis de nombreuses semaines et on nous annonce qu'il va en être de même pour la voirie proprement dite pendant les 3 mois à venir :-((. C'est aussi la source de risques potentiels importants pour professeurs et étudiants (voir ci-dessus).
La construction du complexe doit tenir compte des futurs autres occupants. Ainsi le bâtiment "Médiacité" dans la rue Stouls s'arrête là où viendra s'incruster
la "baleine blanche " de la patinoire communale (projet détaillé ici).
En traversant pour photographier l'ensemble, je découvre un dégât collatéral sur
le pont de Huy, probablement un des énormes engins de chantier qui n'a pu effectuer un demi-tour sans grimper sur le trottoir et enfoncer la barrière de sécurité.
Le
tournant quai Mozart/Stouls verra s'implanter les futurs salles du Kinepolis-Longdoz; actuellement la place sert de dépôts de matériaux en tout genre.
Le bâtiment qui s'était interrompu rue Stouls en façade a accompagné le serpent jusqu'au quai
où on le voit de profil de même, qu'en avançant, on découvre l'aboutissement du serpent en train de se réaliser. Une des affiches des palissades côté Grétry permet de voir ce à quoi devrait ressembler ce que l'on appellera "la Piazza"
Dépassant le musée de la métallurgie, nous arrivons dans la rue Latour où les impétrants, encore eux, ont ouvert la voirie, ce qui permet aux habitants de jouir à leur tour du plaisir de la tranchée, de la palissade jaune et rouge, de la planche précaire pour rentrer chez soi, sur fond du chant des grues et des grondements de camions.
Au tournant on a entamé (à moins que ce ne soit que les préliminaires) la dépollution du site
où s'élèveront les bâtiments de la RTBF-Liège.
La 2de moitié de la rue Latour respire et peut déjà s'imaginer ce qu'ils auront désormais comme vis-vis. En effet, le parement du mur est en voie de finition: une sorte de crépi blanc-crème vers le haut et des longues dalles grises striées. Chic, sobre et de bon goût (hum).
Un bref coup d'oeil sur
l'autre bout de la rue d'Harscamp qui n'en mérite pas plus, car cachée sous les bâches. On entre dans la rue Natalis où, au passage, nous découvrons sur la droite, la fameuse "assiette du chemin de fer" où nous voulons pouvoir aménager une plaine de jeux SANS partager le terrain avec le terminus du bus 4.
A gauche, Belgacom expose aux regards admiratifs des passants
ses bobines de fil mais aussi des tas de "trucs" entiers, en morceaux, en pagaille. Certes, pas une pub pour la logistique de la boite, ni un coup d'oeil esthétique sur le quartier. Laurent Minguet l'a compris, qui négocie pour récupérer ce triangle. Un pré-projet, rediscutable et rediscuté, envisageait la construction d'un petit immeuble à appartement, avec un coin vert où se trouveraient "bac à sable et petits jeux" pour les bambins, idée soutenue par le Comité, évidemment.
Au fond le Pôle Image, et la flèche orange indiquant la toute nouvelle "maison Intergé", dont nous parlons ici
Arrivés rue Grétry, nous plongeons sur le nouveau look de
la Place Henriette Brenu, sur laquelle s'étalent vaillamment les branches en fleurs des cerisiers roses. Le serpent qui a donc traversé tout le complexe, depuis la Dérivation étire sa queue au-dessus de l'ancienne zone publique. Un joli jeu de lumières en perspective, dans les vitraux rouges qui sont déjà en place. Jetons un coup d'oeil sur ce que ce sera la nouvelle place selon les affiches publicitaires.
Le tour est quasi bouclé puisqu'on arrive dans la galerie sinistrée. Un café, le Delhaize et Vögele sont les seuls commerces encore ouverts à l'intérieur.
Toutefois, et de cela il faut se réjouir, plusieurs ont émigré dans la rue Grétry. Ainsi Mic-Mac a ouvert une magnifique boutique au début de la rue Libotte. Leclercq fleuriste est chez l'ancien Bobé artisanat (devenu fugitivement magasin de fringues pour rappeurs). Paris XL s'est installé peu après l'entrée de l'église St Louis. Le libraire qui était en façace de la galerie se trouve à présent dans l'ancien magasin Petit électro-audio. Anticipant depuis le début du projet, Michel Letellier-coiffeur attend le client au milieu de la rue, près du marchand de vins comme le cordonnier /clé-minutes et Célyne lingerie, qui ont pris leurs quartiers après le Point Chaud.
Il faut espérer que cette renaissance de la rue Grétry perdure au-delà de l'inauguration, car elle est bien plus porteuse de dynamisme et de convivialité que les machins haut de gamme accessibles des parkings, qu'on nous promet. et
Les
escalators sont en service, puisque les ascenseurs qui rejoignaient les parkings ont été supprimés. Seul ennui, il y a des ratés et certains jours, de braves gens, caddies pleins à ras bord, attendent (im) patiemment que le réparateur se pointe.
On emprunte un
tunnel, créé pour l'occasion avec deux murs provisoires, qui nous amène près de la Poste.
Retour chez moi et par la fenêtre, un dernier cliché montre
un grand trou , où autrefois se trouvait l'entrée de la galerie Longdoz.
C'est là que le chantier a démarré ce matin, à 5h30 exactement. Si l'avenir appartient aux gens qui se lèvent tôt, le Longdoz et ses habitants ont un brillant futur !