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Le comité de concertation des riverains du mercredi 3 octobre 2007

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Contexte et Episode précédent ici . Pour clarifier la lecture, mes commentaires sont rédigés en italiques
En l'absence de M.Firket, la réunion fut coordonnée par Valérie Burlet,
porteuse du projet à l'Echevinat de l'Urbanisme.
Ca démarre fort avec l'aménagement des voiries, en lien avec les charges d'Urbanisme, point présenté par Pierre Bricteux. Il nous a été demandé de ne pas diffuser les propositions qui ont été faites, parce que, justement, ce ne sont que des propositions, des pistes de travail, qui n'ont encore fait l'objet d'aucune discussion dans les sphères habilitées.
Nous aurons donc la discrétion d'un journaliste belge pendant les négociations gouvernementales... je rassure Monsieur Bricteux, un journaliste de la période animée par H.Van Rompuy !
Je resterai dans le domaine des idées et des principes, sauf pour les échanges de Q-R avec les experts.

Ainsi, d'entrée de jeu, on nous dit que le délai est terriblement court, 6 mois pour concevoir les plans préalables, car il faut que la réalisation coïncide avec l'ouverture du complexe. Le circuit "demande de P.U. puis enquête publique " doit être parcouru à nouveau et le contexte comporte de nombreux éléments - exigences du projet et contraintes de la configuration du quartier - qui risquent de poser problème.
Puisque l'inauguration est prévue en septembre 2009, une 1ère version des plans doit avoir déposée pour le mois de novembre de cette année, plans encore susceptibles d'aménagement évidemment.
Cette pression est pour le moins ennuyeuse quand on sait combien la circulation sera essentielle pour la qualité de vie, l'accessibilité et la réussite du projet.

La philosophie est celle qui ressortait de l'étude d'incidence: lutter contre les bouchons de façon volontariste en recherchant les meilleures stratégies, restreindre drastiquement le trafic de transit, éviter que les bouchons n'induisent des stratégies d'évitement de ceux-ci, qui engendreraient des entrées non voulues dans le quartier
Les principes : on distinguerait deux zones, d'une part celle réservée à la desserte des quartiers et aux transports en commun, càd les rues Grétry -Natalis; d'autre part, les quais dévolus à la circulation de et vers la Médiacité.
Mise en pratique : Utiliser des feux intelligents pour s'adapter le plus vite possible aux flux, sérier ceux qui entrent, accorder la priorité aux usagers du quartier, pouvoir dévier la circulation de transit et prévenir les grosses affluences en agissant sur l'amont, càd côté ville, dès le Pont Kennedy et, côté entrée, au carrefour Bonne-femme et Natalis.
La règle de Transitec est de réduire la traversée des quartiers au profit de contournements et d'entrées dans le quartier le plus près de l'endroit où on doit aller.

Questions/Réponses avec Monsieur Dolegala (représentant le Promoteur et les entreprises impliquées)
Q. N'y a t-il pas de risque d'embouteillage dans les parkings souterrains avec, comme conséquence, du parking sauvage sur les trottoirs ?
R. 5 sorties du parking sont prévues sur les différentes faces du complexe -> normalement pas de blocage dans les parkings.
Q. Mais attention, on a promis que certaines sorties seraient fermées la nuit pour préserver le sommeil des riverains
R. Leur utilisation dépendra de l'origine des visiteurs. Bien malin celui qui pourrait dire comment cela va fonctionner. (Sic !! )

Q. N'a t-on pas changé l'emplacement des quais de déchargement, de la rue d'Harscamp à la rue A.Stouls ?
R. Non, c'était inscrit sur les plans
Q. Mais pas sur les plans soumis à l'enquête publique, dit - les plans en question à l'appui - le président de l'APL.
R. Bien sur les miens
On s'interroge alors dans les rangs des riverains sur la différence existant entre les plans soumis à l'enquête et les "vrais" plans . C'est un fait que la représentation des mouvements nécessaires à l'entrée et sortie des camions permet d'imaginer plus concrètement combien l'angle Harscamp/Stouls sera bloqué à certains moments.

Q. La traversée de la jonction Médiacité - place H.Brenu, restera bien ouverte après la fermeture des magasins, pour pouvoir rejoindre les arrêts de bus ?
R. ??? le point ne semble pas clair
Ce qui était acquis semble ne plus l'être. Pourtant il est évident que si on veut encourager les visiteurs à utiliser les bus, il ne faut pas leur imposer à 10h du soir le contournement de tout le bloc jusqu'à la rue Grétry !

Q. Pouvez-vous précisez le sort de l'ouverture actuelle de la galerie à hauteur de la Poste ?
Obtenir une réponse claire a nécessité 3 questions successives. Il ne s'agit en effet pas de savoir s'il y aura accès à la Poste à partir de la rue d'Harscamp, ni s'il y aura accès à la Poste à partir de la galerie. Mais bien s'il existera une entrée/sortie pour les usagers du complexe vers la rue d'Harscamp. Finalement la réponse vient : oui, c'est garanti, on pourra entrer et sortir de la galerie vers la rue d'Harscamp.
On se réjouit de voir cette déclaration noir sur blanc dans le PV; c'est essentiel pour ne pas séparer totalement Longdoz-Nord et Longdoz Sud , et la réponse contraste avec les réticences précédentes.

Q. Les plans donnaient un aspect "monobloc aveugle " à l'ensemble cinéma ; qu'en sera t-il ?
R. le point a été soulevé dans l'étude d'incidence et en conséquence, les architectes élaborent une finition en mouvements pour éviter la monotonie, avec l'utilisation de couleurs de pierre variées, et un revêtement qui donnera l'impression de vagues ...

Ci-dessus, l'entrée de la même Haute Ecole, la tranchée a ceinturé le bâtiment pendant 15 jours.

Ci-dessus l'entrée de la rue où se trouve la Haute Ecole, alors en période d'examens et d'inscriptions.
Remarquez le panneau, le même se trouve sur l'autre voie d'accès ... cherchez l'erreur ! Si on ajoute qu'un grand panneau se trouve toujours en amont signifiant que la rue d'Harscamp est interdite à toute circulation y compris piéton et vélo, on fait comment ?

Le 2ème gros point était l'aménagement de la plaine de jeux et sa cohabitation avec le terminus du bus 4.
On apprend que Belgacom vient de décider de ne pas y entreposer ses bobines; on regagnerait donc une bande de terrain intéressante, mais le fond de la surface est peut-être convoité par Big-Mat qui chercherait à agrandir son parking vers la rue Pré Binet à condition de pouvoir descendre le sol de presque 4m pour arriver au niveau de la rue. Certains ont entendu les proprios de la maison de repos le Val Mosan exprimer un intérêt à une occupation partagée, seniors et enfants, permettant relations et contrôle social. Ce serait effectivement très souhaitable mais aucune démarche officielle n'a été faite par la MDR, nous répond-on.
Le terrain est constitué de scories, càd des déchets et non des inertes -> il devra être traité avant l'occupation.
Pour l'aménagement, on parle d'un agora-space, de jeux pour petits et peut-être de terrains de boules pour attirer des adultes qui exerceraient, de fait, une certaine surveillance.
Possibilité de clôturer ? Réponse : Fermer le terrain ne fait pas partie de la politique de la Ville. Pourtant bien des sociologues urbains le recommandent. Un parc public est un investissement que les autorités font, avec l'argent de tous, au bénéfice de certains. Une clôture avec des heures d'ouverture rappelle que l'occupation n'est pas un droit mais un service rendu, qui obéit donc à des contraintes. On pourrait d'ailleurs imaginer des papys-mamys portiers bénévoles, si la Ville ne veut pas fournir un gardien de parc nouvelle mouture.

Discussions sur le terminus du bus 4
Q.Pourquoi ne pas le laisser Avenue Mahiels puisque la situation actuelle ne pose guère de problème ( déjà arrêt de bus auparavant, dégagement vis-à-vis des riverains) ? D'autres idées sont émises, comme retrouver l'ancien arrêt rue des Bonnes Villes, près de Bavière. Une membre de l'APL, qui a vécu de nombreuses années à cet endroit, précise que ce ne fut jamais un ennui pour les riverains. Il semblerait qu'aujourd'hui, cela en représente un !
Réaction du TEC/SRWT : on nous a jetés ! Nous on n'avait rien demandé, la rue d'Harscamp nous convenait très bien, la situation actuelle est due au retard pris par l'entrepreneur. Il n'y a aucune autre solution possible que de ramener les arrêts après les travaux sur la rue Natalis. L'objection essentielle à l'installation définitive avenue Mahiels est qu'il y a beaucoup plus de voyageurs qui attendent que le bus redémarre que lorsque le changement se faisait rue d'Harscamp.
NDLR (vécu perso corroboré depuis lors par quelques micro-trottoirs) en fait les gens n'avaient pas la patience d'attendre et la plupart de ceux qui auraient dû aller en bus jusqu'au bout de la rue d'Harscamp, rue Libotte voire même rue Grétry à hauteur de l'église, descendaient et continuaient à pieds. Les habitants du quartier St Vincent/Fétinne semblent moins courageux puisqu'ils restent assis mais râlent d'attendre !!
Conclusion des présents suivants : APL - Représentants politiques - ESAS et Riverains des quais : tous ces problèmes sont engendrés par la coupure de la rue d'Harscamp, càd la soumission à une exigence commerciale. Si c'était le jeu du promoteur de poser ses conditions, c'était celui de l'autorité publique de trancher en faveur des citoyens.

Discussions sur les espaces publics: la superficie de la place H.Brenu passera de 51m/36 à 51m/20. La différence ne semble pas significative mais elle concerne ce qui était vraiment public, vraiment libre d'occupation et vraiment gratuit. Donc pas les terrasses d'Horeca, ni les voies de circulation. Il y aura aussi une grande place au milieu de la partie Médiacité mais il s'agira d'un espace public géré par le privé, ce qui est plus qu'une nuance, puisque cela veut dire que les règles du jeu seront déterminées librement par le propriétaire
On demande qu'il y ait une vraie réunion de travail entre APL et services de la Ville pour échanger sur du concret. Dès que les plans seront prêts, on promet qu'on les proposera à la discussion.

L'information ? Le promoteur reconnaît qu'elle est déficiente puisque le site annoncé n'est toujours pas alimenté. L'ESAS évoque la désorganisation engendrée par les travaux effectués dans les voiries, la mise en sens unique des deux voies d'accès qui isolait complètement l'école pendant 2 semaines, en pleine période des inscriptions
Conclusion ? On a très mal vécu à l'ESAS une série d'inconvénients, voire de mises en danger de ceux qui fréquentent l'école, qui se sont passés sans avertissement ou avec des "avertissements" atterrissant quand les blocages avaient déjà commencé. Comme beaucoup d'habitants, notamment ceux dont les cables amenant la télédistribution et les connexions Internet ont été cisaillés par inadvertance, on a l'impression d'être bien peu de choses face à la mécanique économique. On sait par ailleurs que la disparition de plusieurs commerçants de la galerie a été contrainte et forcée par le triplement ou quadruplement des loyers; tous n'arriveront peut-être pas à trouver leur public ailleurs. C'est cela que le promoteur appelle lui-même "les dégâts collatéraux" (sic) Triste !
On voudrait être sûrs que
la plaine de jeux ne devra pas attendre que tout le reste soit archi-terminé pour voir le jour. Liège Street Basket se montre actuellement partout dans les quartiers pour motiver les petits, mais pas chez nous puisqu'on n'a aucun endroit pour les accueillir ... Or il n'y a toujours pas de délais fixés et de nombreuses inconnues subsistent sur l'étendue exacte du terrain ou les montants qui pourront être utilisés.
La manière d'appréhender les problèmes de
mobilité fait peur tant on sent que tout se fera par essai et erreur. On doit donc s'attendre à de costauds soucis de déplacement.
Ceci dit, je n'ai aucune expérience du fonctionnement habituel d'un grand chantier. La construction de la galerie actuelle a causé beaucoup de dégats dans ma maison mais je ne les ai constatés que plus tard et à l'époque, il n'y avait pas d'endroits pour s'exprimer.
On doit donc déjà
se réjouir que le Comité de suivi existe, aussi imparfait soit-il et donc qu'un contact direct entre subissants et agissants soit possible, constater que la Ville joue ici son rôle de facilitateur - la réactivité de V.Burlet a été immédiate quand nous avons attiré son attention sur les problèmes de sécurité - même si on regrette que certaines des décisions du Politique soient précisemment à l'origine d'autres soucis.
Peut-être aussi ces incertitudes, ces improvisations, ce manque de communication sont-ils la règle des grosses réalisations et, parce que pour le première fois, nous sommes "le nez dessus", découvrons-nous des banalités.
Je souhaite donc une fois de plus que toute la suite démontre qu'il ne m'était pas nécessaire de tenir le rôle de Cassandre (dont je vous rappelle qu'elle était condamnée à toujours dire vrai mais à ne jamais être crue).