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Promenade dans le quartier d'autrefois

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Commençons par une vue de 1853, elle présente les usines Marcellis du nom de Charles-Henri Marcellis leur créateur en 1835. Elles occupent alors quasi tout l'espace situé entre le quai portant ce nom, la rue Renoz et le bout du Quai de Grande-Bretagne (aujourd'hui Quai Churchill), soit 28.682 mètres carrés, 34 centimètres, précise Gobert !
Les établissements Marcellis comprenaient 1 atelier de construction mécanique et une fonderie à 2 fours spécialisés dans les machines d'exhaure de l'eau des mines et d'extraction du charbon, ainsi que de ponts et de charpentes en fer. Ils prospérent si bien que sous le successeur de Charles-Henri, et devenue "société des ateliers de la Meuse", elle fut transférée en 1873 au Val Benoit. Les propriétaires du terrain décidèrent alors de le convertir en terrains à bâtir. 3 ans plus tard, après accord avec la Ville qui se chargea d'aménager les abords du quai, on commença à construire les belles maisons bourgeoises dont quelques-unes ont échappé aux promoteurs modernes.
Le même coin, 50 ans plus tard puisque nous sommes sur l'ancienne place d'Acclimatation qui deviendra la place d'Italie, après la 1ère guerre. Les travaux de rectification des eaux sont passés par là . On voit en enfilade la rue Léon Frédérick - appelée alors rue de la Boverie - avec le dôme de la synagogue. Sur la droite le tournant de l'ancienne rue Renoz, bien élaguée aujourd'hui depuis la construction de la trémie sous l'Ourthe ( Qui se souvient de la vieille libraire/marchande de chiques et du café d'en face ? ).
Un bosquet d'arbres pousse, là où s'élèvera à la fin des années 20 un des plus anciens buildings de Liège.
Empruntons la rue du Parc, appelée ainsi depuis la création du parc de la Boverie et de son jardin d'Acclimatation dans les années 1860, encore mis en valeur par l'exposition universelle de 1905. Parc et rue ont remplacé les anciens prés Mativa et sur la place s'élevaient des cultures de houblon jusque dans les années 1835 au moins. Le magasin de vélocipèdes nous rappelle qu'on y trouvait antérieurement un vélodrome. Les réverbères, les grilles, les rails du tram et l'absence de buildings rappelleront aux plus de 55 ans du coin bien des souvenirs d'enfance. Comme à ces 4 ou 5 générations de bambins qui ont été "donner du pain aux canards".
Mais ces arbres dénudés par l'automne sont trop grands pour être déjà les fameux cerisiers du Japon qui transforment la place actuelle chaque printemps.
On peut dire qu'une grande partie de l'urbanisation du quartier Longdoz est le résultat d'une croissance simultanée de la ville, alors en plein développement industriel et commercial et des moyens de transport qui y donnent accès : percement d'une large voie de pénétration, la rue Grétry, implantation d'une station de chemin de fer, dès 1851, en plein coeur de cette artère principale, apparition d'autres transports en commun. A partir de cet axe gare/rue Grétry se tracent de nombreuses voies secondaires, s'installent des commerces, s'ouvrent des cafés, s'établissent des sociétés de transport et bientôt plusieurs hôtels s'apprêtent à accueillir voyageurs et visiteurs.
L'essor du quartier fut également lié aux autres moyens de transport urbains et peri-urbains qui desservirent rapidement la rue Grétry.
Dès 1872 un tram tiré par des chevaux relia la gare des guillemins et la gare de Longdoz en passant par le Pont Neuf (actuel Pont Kennedy), l'Evêché et le futur Boulevard Piercot qui s'appelait alors le quai Cockerill, avant de rejoindre le boulevard d'Avroy. La ligne, assez chère et utilisée essentiellement par les voyageurs, n'exista qu'une quinzaine d'années. Elle fut remplacée par une ligne plus longue qui reliait également le Centre vers le Théâtre. A la fin du 19e siècle, la Fée Electricité remplaça la gente chevaline pour tirer les voitures.
D'autres lignes furent créées plus tard vers la Bonne Femme, notamment. Une autre se développa en lien avec le site de la fameuse exposition universelle de 1905 vers le Parc d'Acclimatation tandis que dès 1909 l'actuel trajet du bus 4 était fixé. Le tram fut remplacé par les trolleybus à partir de 1937 dont une ligne poussa jusqu'à Robermont et les nouveaux lotissements des hauteurs de Péville; une autre rejoignit Vaux en 1939. La rue Grétry se révélait un axe essentiel pour entrer et sortir de Liège.en 1952 on commença le remplacement des trolleys par les autobus; il fut achevé en 1969. Ces décisions qui furent alors considérées comme un progrès incontestable, semblent aujourd'hui avoir constitué autant d'occasions ratées de conserver un transport en commun propre et silencieux..

Pour des infos complémentaires sur les transports en commun, n'oubliez pas d'aller visiter le très beau musée qui leur est consacré, - installé à la lisière de notre quartier - ainsi que son site dont provient l'illustration ci-dessus

Des commerces vont évidemment aussi venir s'installer, en lien avec le peuplement accru de la rue Grétry et de ses abords, en lien avec les nombreux voyageurs qui y transitent.
Ainsi, un petit "bon marché" offre ses produits à la clientèle de ce début du 20e siècle. Il est aujourd'hui remplacé par un café.

Une coopérative de boulangerie , dans la foulée du développement de l'économie sociale qui accompagne la structuration des mouvements ouvriers, s'installe rue Grétry. Quant à notre Delhaize, sa 1ère vraie "superette" s'ouvre en 1959, face à la gare, là où se trouve aujourd'hui Shoe Post.